Caught Stealing
Caught Stealing n’est pas un grand film, et c’est précisément ce qui le rend attachant. Son scénario, un peu maigre et ponctué de longueurs, aurait pu le condamner à l’oubli. Pourtant, on se laisse étonnamment happer — sans doute parce qu’il dégage une énergie singulière, celle des personnages un peu fous, un peu perdus, et d’une époque qu’on regarde aujourd’hui avec tendresse : la fin des années 90, ses bars enfumés, sa crasse new-yorkaise, ses éclats de néons.
Adapté du roman de Charlie Huston et réalisé par Darren Aronofsky, le film suit Hank Thompson (Austin Butler), ex-joueur de baseball devenu barman, qui voit sa vie basculer lorsqu’un voisin lui demande de garder son chat. Derrière cette banalité se cache une spirale de violence : gangsters russes, flics véreux et humour noir s’entrecroisent dans un chaos aussi absurde que captivant.
Malgré un rythme inégal, Caught Stealing séduit par son ambiance : un mélange de brutalité et d’ironie, de nostalgie et de dérision. Ce n’est pas un chef-d’œuvre, mais un film qu’on regarde avec un vrai plaisir, presque coupable — porté par ses personnages plus grands que nature et par la saveur d’une époque disparue.
Chronique ajoutée ce 08 octobre 2025 à 20h08