Fort Alamo - Fabrice Caro
Avec Fort Alamo, Fabrice Caro reste fidèle à son style unique, mêlant l’absurde et le quotidien avec un humour toujours aussi efficace. On suit Cyril, un professeur quadragénaire qui commence à croire que ses pensées assassines ont un effet bien réel sur son entourage. Tout part d’une scène banale dans un supermarché : un homme lui grille la priorité à la caisse… et meurt d’un AVC peu après. Ce qui aurait pu être une simple coïncidence devient pour Cyril une source d’angoisse grandissante, l’amenant à remettre en question sa propre influence sur le monde qui l’entoure.

Comme toujours, Fabrice Caro excelle dans l’art de croquer les petits travers de la vie avec un regard à la fois tendre et moqueur. Son sens du comique de situation et ses dialogues ciselés font mouche, et l’on rit souvent devant l’absurdité des péripéties du héros.
Cependant, Fort Alamo souffre d’un défaut que certains pourraient trouver frustrant : il ne repose sur aucun véritable fil conducteur. Il n’y a ni début clair, ni véritable fin, et aucun thème n’est réellement approfondi. On navigue d’une scène à l’autre, profitant de l’instant sans chercher à donner du sens à l’ensemble.
Ce roman se déguste comme un en-cas littéraire : agréable, drôle, mais sans véritable consistance. Parfait pour un moment de détente, à lire sur la plage ou entre deux pauses aux toilettes, Fort Alamo prouve que Fabrice Caro n’a rien perdu de son talent humoristique, même si ce nouvel opus manque peut-être d’un peu de substance.
Chronique ajoutée ce 14 mars 2025 à 21h23
