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Tame Impala - Deadbeat

la note moyenne est 3.2 sur 5

Cinq ans après The Slow Rush, Kevin Parker revient avec Deadbeat, un album que beaucoup ont accueilli avec une certaine froideur. Il faut dire que la promesse d’un virage électronique inspiré des raves australiennes laissait espérer un retour éclatant, un Tame Impala prêt à rallumer la transe. Or, à la première écoute, le disque semble presque éteint. Alors, bien sûr, la déception est facile, et c’est d’ailleurs celle qu’ont exprimée la plupart des critiques dès le lendemain de la sortie : Deadbeat serait un disque fatigué, un Tame Impala sans relief, un virage raté.

Tame Impala - Deadbeat

Mais il faut être patient. Car Deadbeat n’est pas un album qui s’offre d’un coup. C’est un disque qui se travaille, qui s’apprivoise, qui s’écoute plusieurs fois avant de livrer ses secrets. Derrière son apparente froideur, il cache une cohérence subtile, une émotion enfouie. Il faut laisser le temps agir, accepter que ce n’est plus la luxuriance psychédélique de Lonerism, ni la pop introspective de Currents. Kevin Parker avance, explore d’autres territoires, et ce changement de direction déroute forcément. Pourtant, plus on y revient, plus quelque chose prend forme.

Certains morceaux, plus immédiats, servent de repères: « Dracula », « Loser » , « My Old Ways », et surtout « End of Summer », qui clôt l’album de manière éclairante.

Deadbeat n’est pas un mauvais album ; c’est un album exigeant, lent, intérieur. Il ne séduit pas d’emblée, mais il s’installe, il creuse, il insiste. Et plus on s’y abandonne, plus on y découvre la trace d’un génie discret, d’un créateur qui, loin de s’épuiser, continue d’avancer à contre-courant. Les critiques passeront ; la musique, elle, restera.

Chronique ajoutée ce 2 novembre à 8h28.

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