Pulp - More
Près d’un quart de siècle après We Love Life, Pulp revient avec un nouvel album intitulé More, comme une manière ironique de dire qu’il en reste encore sous le capot. Produit par James Ford, cet album a été conçu en un temps record – trois semaines – mais donne l’impression d’avoir été médité plus longuement: les mélodies sont sophistiquées et les arrangements soignés.

More, le nouvel album de Pulp après plus de vingt ans de silence, s'impose comme un retour confortant. Ce n’est pas un come-back tonitruant, c’est une réapparition pudique, presque élégante, comme un ancien amour qu’on croise dans la rue et qui, d’un sourire discret, vous rappelle tout ce que vous aviez ressenti autrefois.
Si la première moitié de l’album est brillante, inventive et pleine d’esprit, la seconde s’essouffle quelque peu. L’album connaît des creux, des moments plus convenus, où l’élan s’essouffle. Mais même là, il y a une forme d’authenticité touchante. On sent l’envie de faire simple, vrai, d’être là, ensemble, dans le même temps ralenti.
More n’est pas un retour en fanfare. C’est un retour réfléchi, sincère, sans volonté de singer la jeunesse passée. Pulp ne cherche pas à rejouer les hymnes d'antan, mais à poser un regard adulte sur ce que la vie devient quand les lumières s’adoucissent. Ce n’est pas un feu d’artifice, mais une lueur tenace. Et cela suffit amplement à redonner envie d’écouter Pulp en 2025.
Chronique ajoutée le 26 juin 2025 à 21h22.
