top of page

The brutalist

average rating is 3.1 out of 5

Avec The Brutalist, Brady Corbet signe une fresque visuellement saisissante et ambitieuse, une œuvre à la fois contemplative et monumentale. Mais derrière son apparente maîtrise, le film laisse une impression ambivalente, tant il semble parfois écrasé par son propre formalisme.

The brutalist

L’histoire suit László Toth, un architecte juif hongrois émigré aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale. À travers son parcours, Corbet tente de raconter la confrontation entre le rêve américain et la brutalité de l’intégration. Le fil rouge de l’intrigue : la construction d’un imposant immeuble, projet à la fois obsessionnel et symbole d’ascension sociale, mais dont l’importance réelle ne se dévoile qu’à la toute fin.

Côté mise en scène, rien à redire. La photographie est splendide, presque picturale, et le rythme, bien que lent, est parfaitement assumé. Chaque plan est pensé, chaque silence a du poids.

Mais c’est justement cette forme qui semble écraser le fond. Car malgré sa beauté plastique, le film s’étire sur 3h30 et donne parfois l’impression de tourner en rond. Le scénario, centré de manière presque exclusive sur le chantier, oublie d’explorer les personnages secondaires ou les intrigues parallèles. On aurait aimé que cette durée soit mise à profit pour enrichir le portrait de la famille, de la communauté, ou même de la société américaine de l’époque.

Le casting, lui, est solide, mais pas sans réserve. Adrien Brody livre une prestation intense, mais dont la profondeur est parfois surestimée. On sent l’effort, le poids du rôle, mais quelque chose ne passe pas totalement : une certaine rigidité, une émotion contenue qui finit par fatiguer. À l’inverse, Felicity Jones, qui incarne son épouse, offre un jeu plus subtil et nuancé, malheureusement relégué au second plan.

The Brutalist est donc un film admirable dans ses intentions et sa forme, mais qui pèche par excès de sérieux et un déséquilibre dans sa narration. C’est un film qu’on respecte, plus qu’on ne le ressent. Une œuvre qui impressionne, sans toujours émouvoir.

Chronique ajoutée le 12 avril 2025 à 21h12

OUR SOCIAL NETWORKS
  • Facebook
  • Instagram
  • YouTube

The content of this website may not be reproduced, distributed, transmitted, copied or used in any way without the express written permission of its author.

bottom of page