The Last Showgirl
"The Last Showgirl", réalisé par Gia Coppola et écrit par Kate Gersten, est un drame qui plonge au cœur de l'univers des cabarets de Las Vegas. Le film suit Shelly, interprétée avec justesse par Pamela Anderson, une danseuse de cabaret en fin de carrière, confrontée à la perte de son identité professionnelle et personnelle après 37 ans sur scène.
Pamela Anderson livre une performance juste, incarnant une femme qui tente de se réinventer dans un monde où la jeunesse est reine. Le film parvient à émouvoir en abordant des thèmes universels comme le vieillissement, la crainte liée à la perte d’un emploi, l'échec parental (avec la remise en cause de certains droits des femmes); mais il le fait à travers un prisme original : celui d’une danseuse de cabaret en décrépitude dans les lumières fanées de Vegas.
La réalisation de Gia Coppola se distingue par une mise en scène intimiste, capturant la beauté mélancolique des néons de Las Vegas et la solitude des coulisses. La bande originale, composée par Andrew Wyatt, accompagne parfaitement cette ambiance à la fois nostalgique et poétique.
"The Last Showgirl" n’est toutefois pas exempt de défauts. On peut regretter un scénario qui manque cruellement d'évolution et qui semble faire du surplace. Les personnes ne sont pas assez creusés dans leur histoire et manque parfois de profondeur (ainsi la relation mère-fille est effleurée plutôt que véritablement explorée). La fin du film manque enfin d'aboutissement et laisse le spectateur sur sa faim. Des choix qui laissent une légère frustration.
En définitive, "The Last Showgirl" est un portrait touchant d'une femme en quête de réinvention, qui parvient à toucher par son authenticité, même s’il laisse un goût d’inachevé.
Chronique ajoutée ce 18 mai 2025 à 13h43